Les cases d’Anne Eisner me rappellent des souvenirs d’enfance

J’ai fait la découverte de l’artiste peintre Anne Eisner lors d’une visite au musée du quai BRANLY. J’y était allée ce jour-là, sans aucune idée des expos en cours et j’ai été agréablement surprise de voir les toiles de cet artiste. Elle m’ont rappelée quelques souvenirs d’enfance.
Qui est Anne Eisner?
Anne Eisner (1911-1967) est une artiste peintre new-yorkaise. elle a peint ce qu’elle a vu et vécu en Afrique. En 1946, Anne Eisner, quitte sa ville pour le Congo belge (aujourd’hui République démocratique du Congo), pays qu’elle connaissait peu, mais qui aura une profonde influence sur son travail.
On pourrait se demander comment une jeune new-yorkaise quitte une si grande ville, new-York pour se retrouver au Congo. En réalité, c’est l’amour pour une autre peintre vivant là-bas (Patrick Putman), et les histoires sur la vie près des pygmées qui conduiront Anne Eisner à s’installer au Congo. Anne vendit pour cela quelques tableaux pour se procurer un billet aller simple pour le Congo, laissant derrière elle sa vie américaine et tout ce qui lui était familier. Au Congo, son compagnon Patrick Putman avait fondé puis construit un camp au sein de la communauté d’Apulu.
Cette communauté devint la principale source d’inspiration d’Anne Eisner.
L’œuvre d’Anne Eisner:
L’œuvre de Anne Eisner me parle beaucoup. J’ai parlé au début de cet article de souvenirs d’enfance, non pas que j’ai vécu au sein d’une communauté en foret équatoriale, mais simplement parce que lorsque nous étions enfants, on nous parlait beaucoup des pygmées, ce peuple vivant dans des cases en foret dans des régions retranchées d’Afrique. On nous parlait d’eux comme des gens étranges, sauvages, peu civilisés et même peut-être dangereux. Je me souviens, ces gens semblaient très différents de nous.
Anne Eisner, à travers son œuvre, leur rend toute leur humanité et leur grâce. Elle me montre qu’ils ne sont pas si étrangers que cela à mon mode de vie; Ils sont même très proches des valeurs que je chéris: celles du vivre ensemble, de l’authenticité, de la vie simple, et de mon attachements à mes racines.
Et puis comme souvenirs d’enfance, je me souviens d’une partie vécue à Paris pendant laquelle nous ne voyons la famille qu’au rythme de leurs visites très rares, et puis cette partie passée au Cameroun, entourée de familles, de rires, de joie, de communauté. Nous n’étions jamais seules. nous vivions de plaisirs simples, sans téléphone portable et sans Internet. Je me souviens de ces parties de cartes interminables, et plus généralement de cette connexion qu’on ne trouve plus vraiment aujourd’hui.
.


J’avais toujours souhaité pouvoir découvrir ces régions représentées par Anne Eisner et apprendre à connaitre les ces peuples dont on m’avait tant parlé. Et fort heureusement, une jolie fenêtre s’est ouverte lorsque j’ai visité cette exposition.
Ce que j’aime dans l’art de Anne Eisner, c’est ce qu’elle représente et comment elle le fait: les couleurs qu’elle utilise sont lumineuses . j’aime le côté abstrait mais si réel de ses œuvres. Anne semble ainsi dire: « je ne suis pas née chez vous, mais je vous aime et suis des vôtres. »







Je ne vous cache pas que je me suis mise à dessiner des cases depuis cette exposition. je ne m’en lasse pas d’ailleurs. Quelques exemples:





