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5 astuces pour vaincre la peur de mal peindre

Vous arrive-t-il de vous poser mille et une questions avant de vous mettre au travail ?

Vous est-il déjà arrivé de ne même pas parvenir à commencer votre séance tant vous êtes paralysés par le doute, la peur, la peur de ne pas y arriver, la peur de ne pas être à la hauteur, la peur de mal peindre ?

Moi, ça m’est déjà arrivé et il n’y a rien de plus frustrant, démoralisant, que de vouloir s’exprimer de manière créative et d’être son propre bloquage. C’est une épreuve pour un artiste de ne pouvoir accéder à son flux créatif . Il en ressort avec un sentiment d’échec, et si les abandons deviennent répétés, il peut tout simplement laisser tomber sa pratique.

Aujourd’hui, Je voulais écrire à propos de blocages, de peur, parce que peindre n’est pas un exercice facile. Bien sur, commencer une œuvre est un moyen d’explorer sa créativité, mais cela peut aussi être source d’angoisse. On parle souvent de la peur de mal faire, mais pour l’artiste peintre, cela pourrait être la peur de mal peindre, pour l’écrivain, la peur de mal écrire. En d’autres mots, la peur de ne pas pouvoir atteindre la barre de réussite que nous fixons à nous-même. Une réussite dont la définition est finalement floue, ayant remarqué que plus on s’en approche , plus on a tendance à la repositionner plus haut. Comme finalement un objectif difficilement, voir jamais atteignable.

J’ai plusieurs fois été envahie par la peur, me suis très souvent fixé des objectifs non mesurables et cela a fortement nuis à ma pratique. J’ai d’ailleurs un temps arrêté d’écrire, et fort heureusement, étant aujourd’hui consciente de ces bloquages, je sais répondre à mes doutes lorsqu’ils surviennent comme ça, sans être invités.

Ce qui n’a pas changé aujourd’hui, c’est que j’ai toujours peur de mal peindre. Et ce qui change radicalement, c’est que cette peur n’est plus un motif d’abandon et de découragement. Je peins , j’écris avec ma peur. Je crée malgré ma peur et je prends beaucoup de plaisir pendant mes séances. Lorsque je décide de peindre, je fais confiance en mon sujet (celui que je souhaite dessiner) et à ma capacité à exprimer , à retranscrire avec mes pastels à l’huile ce que je ressens vis à vis de lui. Je donne la parole à mes modèles en dépit de mes craintes, avec une grande curiosité et de l’enthousiasme. J’y arrive grâce à 5 astuces que je partage avec vous aujourd’hui.

#1 J’ai appris à écouter mes craintes et à y répondre :

Je commence ma peinture complètement consciente de moi-même et de mes émotions et je fais attention au dialogue intérieur que je me porte. Si je me rends compte qu’il nuit à ma pratique, je le transforme en quelque chose qui sert mon objectif.

Peut-être que la petite voix me dira que je n’y arriverais pas? alors je lui répondrai que je ferai du mieux que je peux et que çela me suffira! Et je commence ma peinture avec curiosité. Je me laisse ainsi surprendre par mes couleurs et par mon modèle, fruit de ma créativité.

La petite voix émet un avis négatif sur le modèle que je m’apprête à peindre? Je lui réponds que c’est celui que j’ai choisi parce qu’il m’inspire. 

J’ai un doute sur le fait de pouvoir continuer une histoire que j’ai commencée? Je me dis que mes personnages m’attendent et ne demandent qu’à s’exprimer.

Mes réponses vont toujours dans le sens de me rassurer afin de soutenir ma pratique créative. Je ne me laisse pas abattre, mais je me souviens que je peux faire confiance en mes choix et à ma capacité de commencer et terminer mon travail. La peur qui n’est qu’une émotion finit, quant à elle, par passer pour laisser la place à des émotions créatrices.

#2 Je me détache du résultat et je me concentre sur toutes les étapes de mon travail

J’ai remarqué que lorsque:

  1. je ne fixe pas mon attention sur le résultat et ne fait pas en dépendre le succès de ma séance,
  2. Je réoriente ma concentration et mes attentes sur toutes les étapes de mon processus,
  3. Je décide de vivre intensément chaque étape de mon travail,

Alors, la magie de la créativité opère et m’emmène vers des destinations inattendues. Je m’ouvre à la possibilité d’explorer de nouvelles associations de couleurs , de nouvelles techniques qui m’offrent l’opportunité de grandir en tant qu’artiste.

C’est en me détachant du résultat que je fais confiance à ma capacité de créer. Par ce moyen, je peux prendre de la distance vis à vis de mon travail, le valoriser et y apporter les améliorations si nécessaires.

#3 Je fais confiance à mon style parce qu’il m’est propre et j’évite de le comparer à celui des autres .

Votre style fait partie de ce que je vous êtes. Il est donc unique tout autant que le mien ou celui d’autres artistes. Votre style, c’est votre signature, c’est votre canal d’expression. Vous devez lui faire confiance et le cultiver grâce à votre pratique quotidienne.

Les artistes avant les réseaux sociaux se posaient sans doute moins de questions que nous qui vivons aujourd’hui à l’ère numérique Nous sommes si abondés d’images, si exposés en permanence aux créations des uns et des autres que la comparaison peut très vite arriver et parfois à notre détriment.

A mes débuts, j’ai tenté de me distancer de ce que j’aime réellement peindre, au vu de ce que je voyais de très beau et brillant sur les réseaux. J’ai très vite compris que jamais je ne pourrais me perfectionner en copiant le style d’un tel et surtout, jamais je ne m’épanouirais dans des sujets , des manières de peindre qui ne me correspondent pas. Un exemple simple : Je peins au pastel à l’huile, parce que ce médium me correspond, mais je ne ressens pas le même entrain à peindre à l’acrylique. je ne le changerai donc pas parce qu’un autre peintre réalise de magnifiques œuvres avec l’acrylique. De la même manière, j’écris, j’aime ecrire des histoires que je veux intenses et courtes qui prennent la forme de livres jeunesse ou de nouvelles. Malgré mon admiration pour l’art d’écrire un roman , je ne suis pas portée par l’écriture de ces derniers, mon pourquoi trouvant tout simplement sa réponse dans le livre pour enfant.

Alors, peignez de la manière que vous peignez, dessinez de la manière que vous dessinez. Ecrivez ce que vous aimez. Exprimez-vous de la manière que vous le faites en ayant confiance en vous. En étant la premiere personne à apprécier votre travail et votre style, vous ouvrirez la voix aux autres qui l’apprécieront à leur tour.

#4 De ce fait, Je valorise mon travail imparfait.

Si votre enfant, ou quelqu’un qui vous est cher vous montrait sa peinture avec un grand sourire que diriez-vous ? Quelle attitude adopteriez-vous ? Est-ce que vous ne regarderiez pas son dessin avec admiration en énumérant tout ce que vous aimez, tout ce qui est réussi ?

Ainsi devez-vous apprendre à regarder votre toile, avec bienveillance et émerveillement. Pensez positivement de ce que vous créez, c’est avoir de bonnes pensées à propos de ses talents.

C’est si important d’apprécier ce qu’on fait, d’être son propre fan. Cela nous détache de l’attente de voir son travail validé par les autres, renforce notre confiance et nous encourage à continuer.

#5 Je prépare mes séances à l’avance

J’ai remarqué que lorsque je sais à l’avance le sujet de ma prochaine séance, j’ai moins de mal à me mettre au travail, je laisse peu de place au doute.

J’ai donc toujours plusieurs croquis déjà préparés à l’avance, j’ai mes pastels nettoyés, mon espace de travail rangé , ma table de travail prête à m’accueillir.

J’ai aussi une bibliothèque pinterest bien fournie dans laquelle je pioche à l’envie mes sujets à peindre. Je me retrouve rarement démunie, à ne pas savoir quoi peindre puisque j’ai mes croquis et ma banque d’images.

En conclusion, mettez-vous au travail sans la pression de l’oeuvre parfaite.

Avez-vous de votre côté des astuces pour vaincre votre peur de mal peindre ?

Si vous hésitez à vous lancer dans la pratique de la peinture ou tout autre pratique créative, j’espère que vous trouverez ici une source d’encouragement.

Moi j’ai commencé à peindre à plus de 40 ans. et j’y trouve un immense plaisir.

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