Peindre demande de la patience
Peindre demande de la patience. Autant lorsque j’utilise mon stylo, je trace des traits de manière précipitée pour travailler mon lâcher-prise, autant lorsque je peins au pastel à l’huile, je prends tout le temps dont j’ai besoin. Le temps de penser au résultat que je souhaite, de tester mes valeurs et couleurs, et d’observer le résultat. Pour cela, je ne peins jamais tout en un jour. Cela m’arrivait beaucoup à mes débuts, mais au fil de ma pratique, j’ai compris que plus je travaille les détails, mieux j’apprécie le résultat.
Aujourd’hui, pour le premier tutoriel de ce blog, je vous montre comment j’ai procédé pour peindre une nature morte. Il s’agit d’une tasse.
C’était pour moi un challenge interessant car j’avais envie de donner vie à un objet inanimé .
La tasse est traversée par la lumière. Elle posséde un reflet interessant via son ombre renvoyée sur la table. J’aime aussi la cohexistence de l’ombre et de la lumière.
La première chose que j’ai faite, c’est de bloquer les valeurs de l’image par le dessin d’un croquis relâché. Ces valeurs sont clairement visibles lorsqu’on met l’image en noir et blanc.
Ce croquis me sert d’indication sur le rendu final que j’aurais et surtout sur les couleurs que j’appliquerai aux valeurs claires moyennes et sombres.
Il m’arrive parfois de changer de valeurs, c’est-à-dire de mettre du sombre où se situe normalement du clair. Je le fais selon ce que je souhaite exprimer. Là, il me semblait interessant de rester fidèle aux valeurs de l’image.
Ensuite, Je commence à poser mes pastels tout en respectant mon brouillon. Au début, tout est toujours flou.
Si tout vous semble encore non abouti au début, c’est normal. C’est à ce moment là que j’appelle Dame Patience car Peindre demande de la patience. La patience d’aller à la rencontre de son sujet. Ce dernier n’arrive pas d’un coup, c’est à nous d’aller le chercher.
On va à sa recherche avec nos couleurs, avec notre propre façon de peindre. N’ayez pas peur de rajouter des couches de pastel en gardant votre esprit curieux.
Petit à petit votre dessin émergera.
J’ai donc posé mes couches de pastel à l’huile, toujours en respectant mes valeurs.
J’aime bien mélanger ou superposer des couleurs de mêmes valeurs.
Pour les valeurs claires, j’ai utilisé le bleu clair, le rose clair et le jaune très claire.
Pour les valeurs foncées, le bleu foncé et le marron foncé.
Prise dans le processus, j’ai oublié de faire une photo du travail intermédiaire. Mais voici le résultat final.
J’ai respecté les valeurs de l’image initiale. Et j’aime le résultat.
Etre patient pendant sa pratique permet de participer activement au processus. On prend son temps. on ne se précipite pas pour finir. Car ce qu’on souhaite avoir à la fin, c’est un travail abouti et surtout dans lequel on se reconnait. Il faut donc prendre le temps de travailler les détails. Prendre le temps aussi de voir son travail émergé. Prendre du recul, observer son oeuvre et y revenir le lendemain avec un oeil nouveau. On parle toujours de “profiter du processus et non du résultat”.Cette phrase est très vraie en ce qui concerne la peinture. Les choses se forment petit à petit avec de la patience. Il faut donc prendre du plaisir à chaque étape et se laisser surprendre par ce dernier.
J’aime d’ailleurs le pastel à l’huile, parce que sa texture un peu floue m’oblige à être patiente. Les premiers traits ne sont jamais nets au départ mais deviennent réalistes au fil des couches.
La patience est une qualité qui m’a fait faire des pas de géants dans ma pratique. Mon entourage a très vite vu la différence sur mes dessins, lorsque j’ai commencé à prendre mon temps.
Tous les dessins publiés sur ce blog sont réalisés au pastel à l’huile. Dans cet article vous découvrirez pourquoi j’ai choisi ce médium pour mes moments créatifs . Et si vous hésitez à vous lancer dans la pratique de l’art et du pastel à l’huile, sachez chers amateurs, que j’ai commenceé à faire de l’art à plus de 40 ans et que j’y ai trouvé mon bonheur.
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